Yoga en Prison

Yoga en Prison

Transmettre le yoga en prison fut pour moi l’une des expériences humaines les plus fortes qu’il m’ait été donné de vivre, et donc à fortiori en tant que professeur de yoga. Je n’irai pas jusqu’à employer le terme ‘enseigner’ car comme vous l’aller découvrir, les conditions étaient tellement déplorables qu’elles incitaient tout au plus à un honnête partage et faisaient vite disparaître toute velléité ambitieuse d’enseignement.
J’ai longtemps exercé dans une équipe de psychothérapeutes auprès d’une population de jeunes adultes toxicomanes et pour la plupart sortant de prison. À ce titre j’allais leur rendre visite et j’évaluais leurs motivations avant de les recevoir en long séjour dans une institution thérapeutique. Puis pour le compte d’une autre institution, je suis intervenu dans les prisons de région parisienne pour y ‘enseigner’ le yoga et animer des groupes de parole à la suite d’activités culturelles dont le yoga était l’un des atouts proposés en milieu carcéral.
Afin de comprendre pourquoi le yoga est si bénéfique en prison, il est intéressant de comprendre le climat psychologique qui règne dans nos institutions pénales en France. Objectivement, si je feins d’ignorer certaines causes judiciaires qui ont mené les uns et les autres en prison, l’univers carcéral est peuplé de deux groupes humains radicalement irréconciliables. Paradoxalement, la population qui est condamnée aux plus longues peines est celle de l’administration pénitentiaire, dont les plus exposés sont les surveillants de prison. Ces derniers ne sortiront de prison que lorsqu’ils auront atteint l’âge de la retraite et encore, il est fort probable que l’univers carcéral continuera de leur trotter dans la tête jusqu’à la fin de leurs jours, tant les scènes dont ils furent témoins tout au long de leur carrière purent être pénibles. Je ne connais aucun surveillant qui se soit dès l’enfance projeté dans son avenir professionnel comme gardien de prison. Ou alors une telle pathologie est une raison définitive de refuser pareille candidature qui révèle un penchant évident pour le sadisme. Ce n’est qu’après avoir essuyé des échecs ou des désillusions que la carrière pénitentiaire s’ouvre au surveillant de base ; (je ne parle pas de la haute administration de la justice qui dirige les prisons et qui est issue des mêmes écoles, quelles que soient les administrations de la république). Entrer dans la carrière signifie donc se condamner à vie, ou presque, à la prison en pointillés, et même passer ses temps de repos en famille dans une cité HLM qui est réservée uniquement aux collègues du centre de détention où l’on travaille.
L’autre groupe de la population carcérale est évidemment celui des détenus. Là encore, il est rare que le séjour en prison fasse partie d’un plan de carrière et soit un choix délibéré ! Je rappelle qu’en France, plus de la moitié des détenus sont incarcérés pour des délits en rapport avec la toxicomanie, soit pour trafic de stupéfiants, soit pour se procurer l’argent nécessaire à la consommation. Et c’est précisément cette population majoritaire dans la détention qui est amenée pendant son incarcération à connaître la pratique du yoga. Nous avons donc planté le tableau d’une haine ancestrale, aussi puissante que celle des Montaigu et des Capulet, qui oppose dans les mêmes bâtiments détenus et surveillants. Ces derniers ne sont évidemment pas éduqués dans cet esprit lorsqu’ils sont formés à leur futur métier mais ils se trouveront bientôt plongés dans un univers qui dépasse de très loin les compétences individuelles et les intentions originelles. Deux raisons à cela.
Notre pays, la France, patrie des droits de l’homme et sixième puissance économique dans le monde, a les institutions pénitentiaires qu’elle mérite et qu’elle a choisies par ses mandats électifs, quels que soient les retournements de majorité et les ministères successifs. Notre ministère de la Justice est le plus famélique et le plus sous équipé en personnel de tous les pays démocratiques dont le niveau de vie est comparable. Il faut, pour perpétrer pareille indigence, un inconscient collectif assez puissant pour cumuler deux peines en une et assigner les prisonniers à leur double sanction. En effet, la privation de liberté, décrétée à l’issue d’un procès par les représentants de la justice mandatés au nom de notre constitution, ne semble pas suffire à ‘payer sa dette à la société’. Il faut y ajouter la souffrance psychologique et les conditions de vie indignes, afin que tout délinquant ou criminel ait le loisir de macérer dans le remords et la pénitence. Tels sont les ressorts plus ou moins inconscients des justiciables que nous sommes pour que se perpétue tranquillement le déni d’humanité dans nos prisons françaises. Les conséquences de la plupart des séjours en prison prouvent que la vengeance par la maltraitance et la relégation est à l’origine de la récidive, dans une haine recuite de plus en plus clivante pour le bon fonctionnement de la société.
À ce constat social, il faut ajouter l’extrême brutalité de certains détenus, leur organisation maffieuse au sein même de la détention, et la contagion de la violence lorsque ces individus dangereux se retrouvent ensemble dans un petit périmètre de promiscuité et de non droit. Je suis convaincu que la violence physique ou psychologique des surveillants, lorsque nous la constatons malheureusement, répond à une menace individuelle par une violence collective et institutionnelle ; elle est une réponse désespérée à une violence encore plus grande qui se manifeste entre les détenus. Le lecteur doit encore être amené à savoir que la dépression est une maladie très courante en prison et que de nombreux cas psychiatriques lourds sont incarcérés en détention sans aucun traitement adapté. On sanctionne prioritairement leurs délits sans se donner les moyens de soigner des souffrances psychiques inimaginables pour celui qui n’a pas fréquenté de près les institutions psychiatriques ou les prisons.
La haute administration des prisons est parfaitement consciente de cela et tente avec ses faibles moyens de remédier à la brutalité de la vie pénitentiaire par des initiatives humanistes et des programmes d’éducation. Mais quelles que soient les compétences et les bonnes volontés, la priorité en prison est à la sécurité. Entendez par là l’obsession de l’évasion ! Et ils n’ont pas tord car cette obsession de la cavale est bien une réalité pour les grands délinquants professionnels incarcérés. Ce passage à l’acte d’une infime minorité conditionne tous les faits et gestes au quotidien dans une prison. On verra bientôt comment la rivalité des deux populations et l’obsession sécuritaire influencent notre modeste sujet initial qui est le yoga dans les prisons.
Dans ce marigot où macèrent en permanence les deux clans de la discorde et où chacun tente de survivre à l’humiliation et à la violence institutionnelle, les seules bouffées d’oxygène sont les interventions civiles qui viennent de l’extérieur, à savoir, les personnels non pénitenciers de l’éducation nationale, les professeurs affectés aux prisons, les éducateurs, les artistes, les psychothérapeutes travaillant en milieu carcéral pour le compte d’associations indépendantes de la Justice. C’est à ce titre que le yoga peut être enseigné dans les prisons, indépendamment de toute collusion avec le quotidien répressif.
Les surveillants ont à l’égard des intervenants extérieurs une réaction ambivalente. Quelle que soit l’activité proposée aux détenus, théâtre, yoga, arts plastiques…, ils ont conscience qu’eux-mêmes n’en bénéficieront probablement jamais, et encore moins gratuitement, tant ces loisirs sont aux antipodes de leurs aspirations, sans vouloir caricaturer les aspirations légitimes à la culture de l’administration pénitentiaire. En tout cas, pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans les subtilités culturelles offertes aux délinquants détenus, la pilule est assez amère à avaler lorsqu’ils suivent des yeux le professeur de yoga et lui ouvrent les portes qui accèdent aux lieux de détention, pour proposer sa science superflue à ceux auprès de qui il a tant de mal à se faire obéir !
En même temps, tout surveillant expérimenté et un tant soit peu objectif sait que sans les bouffées d’air pur qu’apportent les intervenants extérieurs, la prison serait invivable. Le désir inconscient de surveiller et punir est tempéré par la propre sécurité du personnel surveillant. Chaque fois qu’une grève du personnel empêche l’accès de la détention aux animateurs, la tension devient très vite palpable et la violence augmente au fur et à mesure que défilent les jours de grève. A ce propos, le personnel pénitentiaire est contractuellement interdit de grève mais il contourne l’astreinte par un blocage ingénieux de tous les mouvements qui entrent et sortent de la prison. Les avocats, les psychothérapeutes et les professeurs de yoga (entre autres) se présentent donc à la porte des centres pénitentiaires relégués au fin fond des grandes banlieues mais se voient refuser l’accès par le zèle légitime des grévistes. C’est l’une des incertitudes glorieuses de l’enseignement en prison. On n’est jamais sûr de pouvoir y entrer.
Au point où en sont les tensions internes inhérentes à la prison, les seules relations humaines qui subsistent en direction des détenus viennent de l’extérieur, après un long processus d’autorisation : casier judiciaire vierge, enquête administrative individuelle et agrément administratif de l’association qui parraine les activités proposées. Le choix des activités et l’opportunité thérapeutique importent peu au demeurant ; je suis certain que dans l’isolement mortifère de la détention toute activité venant de l’extérieur, quel que soit l’intervenant, serait la bienvenue du côté des détenus. Compte tenu de cette demande qui ressemble à un cri de désespoir, une ouverture à tout ce qui n’est pas la prison, n’allons pas trop vite idéaliser la pratique du yoga en milieu carcéral et considérer que dans ce contexte, sa pratique est supérieure aux autres disciplines.
La moitié des détenus en France est en attente de jugement, en détention préventive comme on dit dans le jargon. Ainsi les conversations tournent-elles jusqu’à l’obsession sur l’affaire en cours, son instruction et son jugement futur. La seule manière de rompre avec cette préoccupation dont nous comprenons bien qu’elle revêt un caractère essentiel, au regard du détenu en attente de jugement, c’est de l’accompagner dans une activité qui implique son corps, sa concentration et ses sensations internes. Là, effectivement, le yoga peut prendre toute sa place.
Après la course d’obstacles administrative, la diffusion interne de l’information, le recrutement des intéressés (au bon vouloir du personnel pénitentiaire) et la programmation des séances, arrive enfin le premier cours. Parmi tous les souvenirs que je conserve, je ne peux m’empêcher de relater ce cours de yoga que j’animais au centre des jeunes détenus à Fleury-Mérogis. C’était une prison pour les mineurs et les jeunes majeurs jusqu’à 20 ans. Je ne sais si les règles ont changé depuis lors. On y cumulait tous les handicaps pour une séance de yoga. Le seul horaire disponible était en début d’après midi, juste après le repas de midi. On nous avait affecté un grand bocal de verre, un endroit stratégique au milieu de l’allée centrale, et si l’on avait souhaité nous exposer davantage à la vue de tout le personnel et des détenus passants, on n’aurait pas pu mieux choisir. Les détenus arrivaient l’un après l’autre comme au compte-gouttes, accompagnés d’un surveillant, souvent avec une demie heure de retard sur un cours que durait une heure. Mais ce malin plaisir à saboter une activité collective était sciemment mis au point par les surveillants, telle était du moins l’interprétation unanime des jeunes détenus. Du reste les surveillants ne se seraient jamais permis un tel abus de pouvoir avec des détenus autrement plus expérimentés et capables de répondre à leur manière aux brimades insidieuses. Ces garçons arrivaient donc dans une tenue inadaptée, sans tapis ni couverture et en pleine digestion. Autre détail marquant, les surveillants pouvaient à n’importe quel moment du cours pousser la porte et hurler le nom d’un détenu afin qu’il quitte séance tenante l’activité et soit conduit en un autre lieu de la détention où il était requis sans délai.
Je ne savais jamais si j’allai les revoir, compte tenu de l’évolution de leur affaire ou de leur transfert, et à chaque cours il pouvait arriver un nouvel ayant droit pour remplacer le précédent. Devant tant d’impondérables et d’imprévus, nous avions tacitement pris le parti de nous en moquer royalement et c’est donc sans aucune revendication ni même aucun espoir d’améliorer la situation que nous pratiquions vaillamment au jour le jour, dans un détachement presque yoguique ! Auprès de ces adolescents j’avais choisi un yoga dynamique, très physique, qui pouvait décharger rapidement leurs tensions nerveuses et leur permettait d’obtenir un état bienheureux de lâcher prise après une pratique vigoureuse. Autre détail insolite : je m’exposais moi-même en maillot de bain au milieu de ce bocal pour les désinhiber le plus possible et les inciter à se départir de tous les a priori dont ils souffraient. Toujours est-il que cela fonctionnait assez bien !
Tous les cours de yoga en prison ne sont pas soumis à pareils traitements de faveur, heureusement ! J’en ai connu de plus tranquilles et avec une collaboration du personnel pénitentiaire plus efficace. Mais il faut garder en tête la priorité obsessionnelle pour la sécurité dans toutes les prisons. Ainsi une maison d’arrêt en Bretagne où un cours de yoga fonctionnait à merveille, animé par un ami, fut-elle victime de trois évasions successives en un an. La réaction administrative a été d’annuler toutes les activités en cours, y compris les plus intégrées, et de réviser entièrement le processus sécuritaire. Il a fallu attendre plusieurs années avant que le yoga puisse éventuellement être réintroduit.
Le public des prisons est probablement le meilleur public qu’il nous soit donné de fréquenter dans un cours de yoga. Dans ma carrière j’ai côtoyé des centaines d’ex détenus, hommes et femmes, et tous ceux qui avaient eu l’occasion de pratiquer le yoga l’avaient découvert en prison. Cette activité était d’ailleurs tellement associée à leur temps de détention qu’il ne leur venait pas à l’idée de la pratiquer dans un autre contexte. Pourtant le yoga était perçu par eux comme une parenthèse bienheureuse, une planche de salut qui restait dans leur souvenir comme une expérience marquante, quelle que soit la modestie ou la brièveté de leur pratique. Pour la première fois dans un milieu aussi hostile j’ai pu décelé à posteriori des marques de reconnaissance auprès de leurs instructeurs passés. Les premiers à avoir introduit le yoga dans les prisons françaises au début des années 80, peut-être même un peu avant, furent les disciples de Muktananda. J’ai connu un détenu qui en fut bouleversé à vie et trouva une forme de spiritualité au cœur de la prison, peut-être ne l’aurait-il jamais croisée ailleurs. Les époques se succèdent et ne se ressemblent pas. Aujourd’hui un yoga missionnaire, prosélyte et confessionnel comme celui de Muktananda n’aurait aucune chance franchir les murs de la prison. Il n’empêche qu’ils furent des pionniers et leurs résultats encourageants ont ouvert les portes de toutes les formes laïques du yoga actuel.
J’ai beaucoup insisté sur le malaise institutionnel de la prison en France et je fais aujourd’hui un rêve utopique, inspiré d’une expérience indienne à grande échelle dans les prisons indiennes. Ces dernières ne sont pas réputées pour proposer un niveau d’hygiène et de confort supérieur aux geôles françaises. Là comme ailleurs, l’éternel conflit entre surveillants et détenus ne s’améliore pas simplement par l’éducation et la bonne volonté ; il relève de trop de pulsions archaïques et de conflits sociétaux pour se résoudre à l’amiable. Et pourtant, la pacification des prisons a été entreprise ‘in situ’ par des séminaires de méditation Vipassana. Là où l’administration indienne à fait preuve de génie, c’est en offrant d’abord aux surveillants ce stage de 10 jours de méditation ininterrompue, 10 heures par jour. Ensuite, quand les surveillants ont compris le degré de pacification et de résolution des conflits qu’ils avaient obtenu, ils ont été les supporters les plus convaincus pour étendre l’expérience de Vipassana à des milliers de détenus.
Toutes les ardoises du passé ne s’effacent pas magiquement après un séminaire de méditation mais une expérience aussi radicale de confrontation avec soi-même emmagasine des traces positives et fait en même temps apparaître que le véritable ennemi est à l’intérieur de soi, et n’est pas systématiquement l’autre auquel on est nécessairement confronté dans une situation de solitude, de promiscuité et de souffrance, comme c’est le cas en prison.
Il faut garder raison et faire preuve d’humilité en matière d’ambitions avec le yoga en prison. D’abord les préceptes de Patanjali sur le respect d’autrui, la vérité, la non violence, le respect de soi-même dans la pureté et la dévotion à l’égard des traditions et de leurs représentants – tout ce qu’on a l’habitude de rassembler sous les noms de yama et niyama – n’a plus cours en prison. Les hommes et les femmes que j’y ai rencontrés avaient commis des délits graves et des crimes mais je n’ai pas cherché à les dissuader de recommencer, ni même à les remettre dans le droit chemin. Je les ai acceptés tels qu’ils étaient, en tant qu’être humains faillibles, souvent fragiles, parfois dénués d’apparente sensibilité, leur souffrance rentrée à l’intérieur d’eux-mêmes ou bien au contraire extravertie et démonstrative. Il est sage de comprendre que l’univers carcéral n’est pas un lieu thérapeutique approprié pour l’analyse car la découverte des limbes psychiques et des profondes motivations internes ne s’accomplit pas sans une part de dépression qui, objectivement, ne peut pas se cumuler avec la dépression inhérente à l’enfermement. Le yoga est donc une occupation adaptée, comme une autre, pour accompagner dans le respect de la personne un temps de privation et apporter un réconfort sur les plans physique, émotionnel et relationnel. Et c’est déjà beaucoup !
Avant de connaître la prison, j’avais pour modèle un Aurobindo intégrant en deux semaines l’essence du hatha yoga par la rencontre fructueuse en détention avec un yogi. Peut-être même me projetais-je fantasmatiquement vers un temps de détention où je pourrais à loisir me consacrer à la méditation ! Michel Vaujours nous a montré à son tour que sa rédemption est passée dans l’isolement des quartiers de haute sécurité par le yoga et la méditation. Ce sont des exceptions heureuses qui confirment une règle tragique. La prison est l’enfer moderne de nos sociétés aseptisées où la violence est tue et reléguée aussi loin que possible de nos yeux et nos oreilles. La prison n’est pas le lieu de maturation, de réflexion, d’illumination potentielle que nous pourrions éventuellement projeter dans nos représentations idéalistes. Le yoga qu’on peut y pratiquer doit s’adapter aux conditions techniques que j’ai décrites et si l’on imagine encore que les détenus peuvent pratiquer tranquillement dans leurs cellules, il faut bien vite revenir à la réalité d’une promiscuité endémique où trois prisonniers s’entassent dans une petite cellule conçue pour une personne, où la télévision hurle ses programmes débilitants à longueur de journée, où la nourriture est détestable et où le tabagisme chronique est la seule activité tolérée. Encore une précision : si une frange de la population carcérale n’était pas encore toxicomaniaque, elle le devient par les doses d’anxiolytiques et d’antidépresseurs qui sont prescrites pour museler arbitrairement l’explosion interne aux prisons.
Malgré ce sombre tableau, malgré les vilains nuages qui ne sont pas près de se dégager au-dessus de l’univers carcéral, je ne saurais trop encourager mes collègues à tenter cette expérience humaine incroyable qui consiste à apporter un peu de réconfort à son prochain dans le milieu le plus hostile qui se puisse imaginer pour pratiquer le yoga.

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